Prière de saint François d’Assise
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette ta lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler ;
à être compris qu’à comprendre ;
à être aimé qu’à aimer ;
Car c’est en donnant qu’on reçoit ;
c’est en s’oubliant qu’on trouve ;
c’est en pardonnant qu’on est pardonné ;
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie
Origine de la “Prière de saint François d’Assise”
- Contrairement à ce qu’on pense souvent, elle n’apparaît dans aucun écrit connu de saint François d’Assise (1181–1226).
Elle ne figure pas non plus dans les recueils franciscains anciens.
Première apparition connue :
- Décembre 1912, dans la revue spirituelle catholique française La Clochette, publiée par les Pères du Sacré-Cœur à Paris.
- Elle y figure anonymement, sous le titre « Belle prière à faire pendant la Messe ».
- Elle n’est pas signée, et aucune mention de saint François ne l’accompagne.
Source : La Clochette, n° 12, 1912 ([archives franciscaines, universités catholiques, etc.])
Attribution erronée à François d’Assise :
- L’association avec saint François est apparue plus tard, notamment après sa traduction en anglais pendant la Première Guerre mondiale.
- En 1927, un franciscain français (le Père Etienne Benoît) l’a publiée avec l’attribution à François, ce qui a fortement contribué à sa diffusion sous ce nom.
- Le texte correspond bien à l’esprit franciscain, ce qui a renforcé cette confusion.
Références historiques
- Christian Renoux, historien, auteur de La prière pour la paix attribuée à saint François : une énigme à résoudre (Éd. Franciscaines, 2001)



