Eglise Sainte Catherine

                                et paroisse de Waldwisse

 

Eglise de Waldwisse

Eglise Ste Catherine

Léglise de Waldwisse ne laisse pas indifférent par son architecture particulière unique dans la région, mais aussi par son importance. Celle-ci s’explique par le fait que, outre Waldwisse, Betting et Gongelfang, les villages de Biringen, Mondorf et Silvingen, actuellement situés en Allemagne, faisaient partie de la même paroisse. Mais si Mondorf et Silvingen l’ont été pendant plusieurs siècles par jumelage, dont on sait qu’ils furent souvent mis en place suite à la diminution marquée des populations après les grandes famines et les épidémies de peste au Moyen-âge, Biringen en avait toujours fait partie. Et ce jusqu’après la première guerre mondiale. En 1815, l’ensemble de ses villages comptait environ 1225 habitants, d’où l’importance de l’église actuelle construite en 1828 et 1829, même s’il faut retirer à ce chiffre la communauté juive présente à Waldwisse qui n’était pas concernée.  

Placée sous le patronage de Ste Catherine, elle était dotée à l’origine d’un clocher carré très simple et beaucoup moins élevé qu’aujourd’hui. Cette église devait remplacer une précédente construite en 1552 qui posait problème depuis de nombreuses années. Des restaurations partielles de l’ancienne avaient eu lieu en 1688 et en 1727 mais la révolution française avec ses campagnes militaires d’entre 1789 et 1799, puis les guerres napoléoniennes de 1799 à 1815 ont ensuite pour beaucoup contribué à cet état de fait. Pour compliquer les choses, en 1790, suite à la réorganisation du territoire et le découpage administratif par l’Assemblée Constituante, Betting et Gongelfang sont devenus commune indépendante tout en relevant toujours de la  paroisse de Waldwisse. Pendant toute cette période les guerres se déplacent à travers toute l’Europe. Les monarchies européennes s’allient pour tenter de renverser le gouvernement révolutionnaire français. Des troupes traversent la région et de nombreux jeunes gens sont enrôlés et se retrouvent sur différents champs de bataille. La conjoncture n’est pas favorable à de gros investissements. Avec le concordat de juillet 1801, Waldwisse  qui était devenu  territoire à  part entière du département de la Moselle et paroisse de l’évêché de Trèves, devient en 1803 paroisse dépendant de Metz. L’abbé Fissabre, le curé d’alors, se pose la question avec ses paroissiens et la municipalité, de savoir s’il faut reconstruire une église de même taille que l’ancienne, ou prévoir un édifice plus vaste. En 1811 la commune élabore un projet de reconstruction du lieu de culte et recherche une solution financière. Le projet une nouvelle fois ne verra pas le jour. De septembre 1814 à juin 1815 a lieu le congrès de Vienne. Les représentants de toutes les puissances européennes, à part la Turquie, se réunissent pour redessiner la carte de l’Europe mettant fin aux guerres napoléoniennes. Le traité ampute la France de plus d’une centaine de localités. Les villages de Biringen et Gongelfang, mais aussi Scheuerwald et Tunting, sont rattachés à la province prussienne du Rhin. Betting se retrouvant seule est rattachée à la commune de Waldwisse. Encore une fois se pose pour les habitants le problème de reconstruction et de la taille de leur église. Faut-il construire pour les six localités qui étaient paroisse depuis des siècles, ou juste pour Betting et Waldwisse ? Mais devant l’incohérence de certains découpages géographiques du traité de Vienne, des rectifications de frontières sont élaborées. Le 11 juin 1827, soit douze ans plus tard, est signé à Paris le procès-verbal qui rend à la France Gongelfang, Scheuerwald et Tunting, tandis que Biringen reste à la Prusse tout en restant paroisse de Waldwisse. Dans la foulée Gongelfang est à nouveau rattaché à Waldwisse.

Entre temps, le 25 août 1820 – en la fête de St Louis après la grand-messe pour le souverain régnant – le conseil municipal de Waldwisse se réunit et à l’unanimité décide de soumettre une requête au préfet afin de mettre au point un plan avec étude de prix  pour la construction d’une grande église. Il  demandent également que soit fixée la quote-part financière de chaque localité, sollicite une aide du gouvernement (qui sera refusée), et demande le droit de procéder à une coupe exceptionnelle de bois dont le produit servirait de capital de départ. Il est indiqué que les habitants sont près à abattre le bois eux-mêmes pour en économiser ainsi le coût et qu’ils sont également tous d’accord pour exécuter les travaux de mains, terrassements, transports, aide aux gens de métiers, pendant tout le temps que durera la construction. Suite à cette demande l’architecte Derobe de Thionville est chargé de la réalisation d’un plan à présenter avant la fin de

intérieur de l'église de Waldwisse en 1899

intérieur de l’église de Waldwisse en 1899

l’année. Ce plan devait prévoir une église plus grande tout en conservant si possible l’ancien  clocher de forme ronde qui d’appareillage très solide présentait encore des garanties de pérennité. Ce premier projet ne trouva pas d’écho malgré son coût chiffré à 28.500 francs or. Du coup l’architecte fait une inspection détaillée sur le terrain et élabore une deuxième étude. Dans ce deuxième plan, la route qui passait au ras de l’ancienne église était libérée et acquérait ainsi plus de visibilité et le nouvel édifice se trouvait plus en retrait. Tout l’ancien cimetière disparaissait enterré sous l’actuelle terrasse, et la tour ronde avec l’ancienne petite église, devenus obsolètes, étaient voués à la destruction. Il en résultait un surcoût de 8.000 francs par rapport au projet initial amenant les prévisions à un total de 36.390 francs. Cette proposition fut finalement retenue et le projet d’une nouvelle église si longtemps ajourné, entra dans une phase concrète et définitive en 1828 d’autant plus que, et cela accéléra les choses, des personnalités thionvilloises, sous la direction du sous-préfet, avaient été nommées en cabinet d’experts pour évaluer le bien fondé de l’opération. Ils constatèrent qu’il était grand temps de débuter la nouvelle construction car la toiture de l’ancienne église risquait de s’effondrer à tous moments et les lézardes des murs devenaient toujours plus dangereuses. Ils eurent également à se prononcer sur la participation financière de Biringen. Les habitants de Biringen étaient entièrement d’accord et se faisaient un devoir de verser leur participation à hauteur de 6.500 francs mais il leur était impossible d’effectuer le paiement. Les lois prussiennes excluaient totalement la sortie de devises à l’étranger. Les Wissois réclamèrent cette créance en 1860 pour financer la construction du nouveau presbytère, mais encore une fois, l’état prussien mit son veto. C’est seulement après la guerre de 1870 et l’annexion, qu’il est devenu possible à Biringen d’éponger sa dette. Un petit bois fut défriché beim Tunnel et la recette permit aux paroissiens de Biringen de s’acquitter de leur devoir. La dette fut directement versée au compte des impôts, l’importance de la somme ne pouvant ainsi pas faire l’objet d’une enquête.

Carte postale envoyée depuis Launstroff le 06 décembre 1919

La consécration de la nouvelle église eut lieu le 26 octobre 1829, dimanche d’avant la Toussaint. Peu de choses en est malheureusement resté dans les textes. La venue de l’évêque qui était prévue n’eut pas lieu. Le maître-autel était en bois et stuc et à cette époque les prescriptions religieuses stipulaient qu’une consécration ne pouvait se faire que sur un autel en matière ininflammable, pierre, marbre, etc. C’est apparemment pour cette raison que l’événement est resté dans le cadre paroissial.

Mais très vite des problèmes voient le jour. A cause de la mauvaise exécution de certains travaux, la commune porte plainte et refuse le troisième et dernier versement prévu. L’architecte évalue la chose et fait cadeau de son expertise pour favoriser la décision du conseil municipal et pour que le juge tranche en faveur du bon droit de la commune. Le litige portait vraisemblablement sur la tour du clocher puisqu’en 1844, seulement 15 années après la construction, des travaux de réparations sont nécessaires pour un montant de 4680 frs. En 1894 seront exécutés les plafonds et les faux piliers de plâtre qui existent encore aujourd’hui et qui ont donné son visage actuel à l’espace intérieur de l’église.

En 1897 le Conseil de Fabrique se plaint qu’est évoqué pour la troisième fois le problème du clocher ; …que le défaut de construction de la tour du clocher fait prendre des risques à l’édifice religieux lui-même ainsi qu’aux enfants de l’école (toute proche)… L’origine des problèmes venait des fondations. Les travaux de reprise du clocher à toiture carrée de 1829 débutèrent en 1912. Une fois le sous-sol dégagé il s’avérait qu’il s’ancrait dans la couche de l’ancien cimetière et ne donnait aucune garantie d’infrastructure. Il fallait aller chercher plus profondément la solidité requise. Le surcoût des travaux grimpa auquel il fallut ajouter celui de nouvelles cloches. Une quête fut organisée dans les maisons en plus des efforts du Conseil de Fabrique et de la mairie. Un legs privé conséquent vint à point nommé et selon la volonté des donateurs fut consacré à la toiture du clocher qui changea complètement d’aspect avec son dôme et son clocheton qui lui donne aujourd’hui cette silhouette reconnaissable entre toutes. Les travaux furent achevés en 1913 et les trois nouvelles cloches baptisées le 1er juillet 1914 à peine quatre semaines avant la déclaration de celle que l’on a appelé la -grande guerre- et qui devait rendre l’Alsace et la Moselle à la France.

Plus près de nous, les derniers travaux importants dont a bénéficié le bâtiment ont eu lieu en 1985, avec la remise en état de certains éléments du clocher, la reprise de l’ensemble des crépis extérieurs et le remplacement des ardoises de couverture abîmées. Le remplacement des vitraux a été réalisé en 1996, la reprise des peintures et décorations intérieures en 2001, la remise en état de l’orgue en 2004, et du maître-autel en 2008.

Monument historique

maître autel église Waldwisse

maître autel église Waldwisse

Le mobilier intérieur de l’église a été malheureusement dilapidé en grande partie dans les années soixante par la volonté moderniste de l’époque, mais le maître-autel a été classé dans le répertoire supplémentaire des monuments historiques par arrêté préfectoral du 25 juillet 1977. Son histoire est assez singulière puisqu’il est arrivé à Waldwisse par l’opiniâtreté du curé d’alors qui avait administré au début de sa vie religieuse la paroisse de Wadgassen en Sarre, alors française, au nom du père supérieur de l’abbaye du lieu. Abbaye disparue aujourd’hui mais qui avait rayonné dans toute l’Europe. Il s’est souvenu de l’autel de l’abbatiale qui avait été, avec d’autres biens de l’abbaye, vendus et dispersés pendant la révolution française, et qui était depuis ce temps propriété particulière à Saarlouis. Il alla y prospecter et réussit à le retrouver et de s’en porter acquéreur pour le Conseil de la Fabrique de Waldwisse. Cet autel daté d’avant 1760 avec son tabernacle en trois parties dit chantourné est exécuté dans le style rococo. Il a été qualifié -d’exceptionnel-,  particulièrement le cartouche central qui représente une scène très animée de la présentation au temple avec un décor architectural. Les évangélistes sont représentés sur les côtés du tabernacle, qui était surmonté d’un superbe baldaquin aujourd’hui disparu, encadré par les deux petits anges en bois tandis que les deux anges-adorateurs de plus grande taille sont en plâtre et ont été acquis vers 1908.

intérieur de l'orgue de l'église de Waldwisse

intérieur de l’orgue de l’église de Waldwisse

Les orgues de l’église, datent pour leurs parties les plus anciennes de 1862 et 1863. Le projet avait vu le jour quelques années plus tôt le Conseil de Fabrique ayant dépensé la somme de 20 frs en 1861 pour un …voyage à Metz pour l’orgue. Une délégation s’était rendus à l’atelier de Pierre Rivinach, facteur d’orgue d’origine allemande, qui s’était installé en la bonne ville de Metz la même année, et l’instrument de Waldwisse est certainement le premier de la période messine de ce facteur d’orgue. Le 20 décembre 1861 l’évêque donne son accord à l’opération. Pour aider au financement la commune procédera à la vente de six grumes de chêne. Dans les registres, la somme prévisionnelle (notée dans la colonne – admise par Monseigneur l’Evêque -)  était de 500 F. La vente rapporta en réalité 686,30 F. Une souscription fut également lancée parmi la population qui rapporta la somme de 3333,75 F. Ces deux sommes furent portées au budget des recettes extraordinaires du Conseil de Fabrique en 1863. C’est à partir de cette année également qu’apparaît pour la première fois dans les comptes une ligne pour  …traitement de l’organiste et souffleur. L’orgue évidemment n’était pas électrifié et il fallait une personne pour actionner les pédales de la soufflerie. Au budget de 1865 apparaît la somme de 80,00 F pour l’entretien de l’orgue. L’instrument sera régulièrement entretenu et subit une réparation en 1878 et une plus importante en 1891 à peine 28 ans après sa construction.

Le 19 mars 1913, lors de la construction du nouveau clocher, le curé fait part à son évêque de son intention de reconstruire l’orgue …qui en a grand besoin. Avec l’instituteur qui est également l’organiste, ainsi que des curés de Launstroff et Rémeling, ils vont ensemble visiter des instruments neufs et le Conseil de Fabrique confia la reconstruction et la mise en pneumatique de l’orgue au facteur Staudt de Püttlingen : …sans hésitation ces messieurs se sont prononcés en faveur de ce dernier, affirmant hautement que la valeur de son œuvre justifie largement et au-delà la différence de son prix. Le travail fut réalisé sur la base d’un devis de 5800 Mark.  L’instrument sera revu de fond en comble.

Juste avant la dernière guerre, en 1936, l’instrument subit une nouvelle intervention par le facteur d’orgue Frédéric Haerpfer de Boulay qui en 1946 procède à sa restauration. Les sommiers, parties formées de caissons en bois où l’air est envoyé sous pression avant d’être dirigé dans les tuyaux, sont transportés en atelier et les travaux se monteront à 149 852 F.

La dernière restauration aura lieu en 2004 sous les doigts du facteur Thierry Lestrez de Pagny-sur-Moselle. Rare instrument de la région entièrement pneumatique malgré l’électrification et les remaniements successifs, cet orgue a la particularité d’être muni de plus de deux kilomètres de fins tuyaux de plomb qui acheminent l’air directement à partir des touches du clavier jusqu’aux tuyaux. Son poids total se situe entre quatre et cinq tonnes et dans la base de l’imposant bâti de bois, le soufflet de réserve d’air alimenté par un moteur électrique accuse des dimensions exceptionnelles. Le système de pédalier servant à produire les graves, inutilisable les dernières années, a également été changé.

Les cloches font partie intégrante d’une église et elles avaient, dans la vie de nos ancêtres, une importance que l’on ne soupçonne plus aujourd’hui. Les trois angélus journaliers rythmaient la vie des habitants et son appel était un point de repère pour tous ceux qui vaquaient à leurs travaux aux champs ou en forêt. En 1743 sont signalées deux cloches qui disparaîtront pendant la tourmente de la révolution. En 1872 le conseil de fabrique donne acte …que notre seconde cloche  fêlée a besoin d’être refondue, que pour avoir une sonnerie convenable, il faudrait avoir une troisième cloche, que cela exigerait une dépense de trois mille quatre cents francs, que la fabrique n’aurait que mille francs à donner, vu que la commune fournirait le reste… Ces nouvelles cloches seront bénites le 21 juillet 1872 avec l’autorisation de l’évêque …trois cloches pesant ensemble 1479 kilos et auxquelles on a donné les noms de Marie à la grande, de Catherine à la seconde et de Joseph à la petite…

bénédiction des cloches de l'église de Waldwisse en 1914

bénédiction des cloches de l’église de Waldwisse en 1914

Plus tard, suite à  la construction du nouveau clocher, quatre nouvelles cloches comme nous l’avons vu plus haut seront baptisées en 1914 à la veille de la grande guerre mais en février 1918, quelques mois avant la fin du conflit, 3 cloches sur les quatre furent déposées et confisquées pour servir à l’effort de guerre allemand. L’instituteur de l’époque, allemand et grand zélateur de sa patrie, en butte avec le curé, était à l’origine de cette confiscation. Elles partirent, quelques semaines avant l’Armistice, pour la fonderie de Call en Eiffel, destinées à la refonte pour alimenter la fabrication de canons. Elles seront remplacées en 1924 et le conseil municipal …vote la somme de 150 frs pour aller chercher et orner les 3 nouvelles cloches qui arriveront prochainement. Des démarches pour obtenir l’indemnité des cloches enlevées pendant la guerre par le gouvernement allemand seront entreprises l’année suivante. Hélas, quelques années plus tard éclate la deuxième guerre mondiale et trois cloches seront à nouveau confisquées par l’occupant pour la fabrication de canons. Le 11 février 1950 le conseil municipal …décide d’employer les fonds provenant des dons des communes du canton de Mornant dans le Rhône, parrainage de notre commune sinistrée soit 43.115 frs pour subventionner l’achat des cloches, enlevées pendant l’occupation et pour la reconstitution de la bibliothèque paroissiale perdue par suite de fait de guerre. En juillet 1950 aura lieu leur bénédiction.

fonds baptismaux église de Waldwisse

fonds baptismaux église de Waldwisse

Les fonts baptismaux datés du XVIeme siècle sont également remarquables et proviennent probablement de l’église antérieure, qui était placée sous le co-patronage de St Sébastien et Ste Catherine construite en 1552, qui elle-même, remplaçait une église antérieure sous le patronage de St Rémi. Le plus ancien document citant explicitement la paroisse date de 1147, donc présence d’une église et d’un prêtre, tandis qu’un autre qui parle des dîmes et autres droits et revenus remonte à 1030. Il fait état d’une donation par la duchesse Jutta de lorraine de ses droits et revenus de différents villages du secteur dont Waldwisse en faveur du monastère St Eucharius (plus tard St Mathias) de Trèves. Ce droit impliquait les différentes dîmes parmi lesquelles apparaissait plus tard le droit patronal sur l’église et la paroisse, droit qui perdurera jusqu’à la révolution de 1789. Et qui dit dîmes, dit droit perçu par l’Eglise. C’est le plus ancien document connu à ce jour qui cite Waldwisse sous l’orthographe Wysse ou Wihsse, appellation encore utilisée aujourd’hui en francique pour désigner le village. Mais on sait que le site a été occupé de manière continue par le passé par la présence intra-muros d’une importante nécropole mérovingienne datée d’entre 480 et 600 de notre ère et de nombreux vestiges gallo-romains. Une population occupait donc le lieu lors de la christianisation de la région et forcément, elle a naturellement vécu l’implantation des premiers lieux de culte chrétiens dans le secteur.

Il est un clocher

Il est un clocher trônant au milieu d’un village,
Plus que tout autre cher à mon cœur,
Un clocher avec lequel depuis toujours je partage
L’adversité de la vie mais aussi ses bonheurs.

église de Waldwisse

église de Waldwisse

 

Il est fier ce clocher avec sa coupole si particulière
Qui attire le regard depuis les  alentours,
Avec son carillon et ses cloches singulières
Qui matin, midi et soir m’appellent sans détours.

Qu’a-t-il de si particulier pour ainsi m’attendrir,
Ce clocher immuable, gardien de mes ancêtres ?
Si ce n’est qu’un jour il m’a vu naître puis grandir,
Et que demain à son ombre je reposerai peut-être.

Est-il besoin que je me pose toutes ces questions !
Des clochers il en existe par centaines et partout,
Des plus modestes ou d’autres dotés de millions,
Mais c’est  celui-ci que j’aime par-dessus tout.

                                                     Toun

Les Chapelles

Betting

Peintures intérieures chapelle Betting

Peintures intérieures chapelle Betting

Trois chapelles existent sur le territoire de la commune de Waldwisse dont deux privées. La plus importante se trouve à Betting et a été érigée par la volonté testamentaire, somme d’argent à l’appui, d’un de ses habitants émigré à Paris et décédé en 1895. La famille restée au pays fut chargée des dernières volontés du défunt. Très vite la population entière du village se sentit concernée par l’affaire et des dons furent collectés pour pouvoir élaborer un projet plus important que la somme initiale ne pouvait l’espérer. Beaucoup d’habitants ont mis directement la main à la pâte en offrant leurs bras pour la construction. La bonne volonté faisant tâche d’huile les habitants de Waldwisse et Biringen  proposèrent leurs services pour le transport des matériaux. Les travaux allèrent bon train car trois ans plus tard, le 27 mai 1898, la chapelle, dédiée à Notre Dame du Bon Secours, fut consacrée par Mgr Fleck, évêque de Metz.

         Cent ans après, le scénario s’est répété. A travers une association -Pour la Rénovation de la Chapelle de Betting- les habitants ont œuvré plusieurs années durant à la rénovation complète, intérieure et extérieure de l’édifice. La chapelle fut rouverte officiellement au public au cours d’une fête du centenaire le 11 août 1998.

Gongelfang

Le hameau de Gongelfang, cité Gundelvinga sur le même document où est cité Waldwisse en 1030, comme Betting d’ailleurs orthographié Bertringen, apparaît surtout dans les textes à cause de la présence d’un moulin à cet endroit. Il semblerait que moulin à l’origine, des habitations se sont ajoutées au cours des siècles. Gongelfang a formé une commune indépendante avecBetting de 1790 à 1814. La chapelle, sous le patronage de St Marc, est très petite et fermée au public. Elle à été construite par un propriétaire privé.

Hentingenhaf

Chapelle Hentingenhaf Waldwisse

Chapelle Hentingenhaf Waldwisse

La chapelle du Hentingenhaf, chapelle privée également, est appelée ainsi car elle a été construite vers 1830 par le propriétaire de  l’époque de la ferme de Hentingen, déjà citée en 1094 sous le nom de Henkingen. Cette ferme, située entre Waldwisse et Betting, est le dernier vestige de l’ancien village de Hentingen, village ruiné et disparu pendant la guerre de Trente ans. Cette ferme eut une importance particulière car propriété de l’abbaye de Rettel, elle était le lieu où se passait tous les actes officiels et administratifs des biens de l’abbaye pour le secteur. En 1709 la ferme était citée « …une métairie franche et exempte de dîmes grosses et menues, située entre Waltewihse et Bettingen, dans laquelle se livrent les rentes annuelles, s’exerce la justice, se tiennent les plaids annaux,… » Cette chapelle était dédiée à Ste Appoline patronne des dentistes, et sa statue, aujourd’hui disparue, tenailles en main, tenait une volumineuse molaire. La toiture de la chapelle soufflée pendant la tourmente de 1939-45 n’a pas bénéficié des dommages de guerre et avait été recouverte d’une couverture provisoire faite de tôles qui n’a pas résisté à la tempête de 1989. Le clocheton encore en équilibre instable s’est effondré quelques années plus tard. Cette chapelle est presque entièrement ruinée aujourd’hui.

                                                                                                    Toun


La Chapelle  St Marc de Gongelfang

 

Gongelfang Chapelle Saint-Marc : paroisse de Waldwisse

Chapelle Saint-Marc de gongelfang

La chapelle St Marc de Gongelfang est une chapelle privée. Elle appartient à la famille Mohr Marie-Louise, native de Gongelfang et sœur en religion. Elle créa le pensionnat de Thionville.

Lors de son décès, (avant 1920), sa nièce Jung Marie hérita une somme d’argent, qu’elle utilisa pour construire la chapelle de Gongelfang, sur un terrain appartenant à la famille.

La construction de cette chapelle dura plus d’un an.

Elle fut inaugurée en 1920.

halstroff

Elle est dédiée à Notre Dame des Sept Douleurs, dont la fête est le 15 septembre.

Les deux cloches de cette chapelle ont été pillées par les Allemands, pendant la seconde guerre mondiale.

M Gross Victor demeurant à Waldwisse en offrit une plus petite.

Dans cette chapelle une quarantaine de personnes peuvent y trouver une place sur les 2×5 rangées de bancS, à raison de quatre personnes par banc.

Les dommages de guerre ont payé  le clocher.

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Sur le maître-autel, on peut admirer une superbe statue représentant Notre Dame des Sept-Douleurs, la  douleur de Marie tenant sur ses genoux le corps de son fils, (à noter la couleur des yeux de Marie)

On y trouve également une statue de Saint Hubert, du Sacré-Cœur de Jésus, de la sainte Vierge, de Saint Marc ainsi qu’un chemin de Croix mais dont il manque la petite croix qui surmonte chaque station.

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Les sept douleurs qui sont spécialement honoréEs sont :

        – La prophétie de Simon

  • La fuite en Egypte
  • La perte de Jésus à Jérusalem
  • Son départ pour la vie publique
  • Sa rencontre avec Marie sur le chemin du Calvaire
  • La présence de Marie au pied de la croix
  • La douleur de Marie tenant sur ses genoux le corps de son fils.

cette fête a été instituée en 1814.

 

 

Toutes les photos de statues de la chapelle sont visibles dans la rubrique :

Saint Gall -> mémoire de nos paroisses -> photos anciennes paroisse de Waldwisse.

 

 


Chapelle Notre Dame du Perpétuel Secours de Betting

 

Betting Chapelle Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours : paroisse de Waldwisse

Chapelle Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Betting