Dernières Nouvelles
- Préparation au baptême11 décembre 2024 - 0 h 07 min
- Histoire des cloches de WALDWISSE29 novembre 2024 - 22 h 30 min
- Le chant des cloches29 novembre 2024 - 20 h 09 min
- Un accueil chaleureux pour la préparation au baptême de Martin22 novembre 2024 - 9 h 13 min
- Décès de Mr Gilbert GILL19 novembre 2024 - 17 h 14 min
- Repas paroissial de Waldwisse : Un grand merci pour cette journée inoubliable !12 novembre 2024 - 16 h 07 min
- Décès de Mr Daniel VELLINGER4 novembre 2024 - 10 h 03 min
- Décès de Mme Sylvie FRITZINGER29 octobre 2024 - 17 h 31 min
- Décès de Mme Régine HAMANT16 octobre 2024 - 11 h 44 min
- Repas paroissial à WALDWISSE6 octobre 2024 - 1 h 54 min
Homélies et prières
- Prière pour les prêtres3 octobre 2024 - 23 h 35 min
- Diocèse de Metz : une pour les jeux olympiques de Paris 20242 août 2024 - 15 h 51 min
- Seigneur, maître du temps,2 mai 2024 - 22 h 45 min
- Ô Marie, réconfort des malades24 janvier 2024 - 12 h 58 min
- Accompagne-moi en ce temps de rentrée…2 septembre 2023 - 9 h 48 min
- Prière à Notre Dame de Lourdes19 juillet 2023 - 0 h 25 min
- Prière de St Jean de la Croix28 juin 2023 - 0 h 52 min
- Prière à l’Esprit Saint de Jean Guiton28 juin 2023 - 0 h 43 min
- Prières de Jean-Pierre Dubois-Dumée28 juin 2023 - 0 h 24 min
- Le Notre Père du croyant28 juin 2023 - 0 h 18 min
Prochains Événements
Samedi 14 décembre : Permanence à HALSTROFF
14 décembre / 9 h 30 minSamedi 14 décembre : Messe à KIRSCHNAUMEN
14 décembre / 18 h 00 minDimanche 15 décembre : Messe à LAUMESFELD
15 décembre / 10 h 00 minVendredi 20 décembre : Messe à ZEURANGE
20 décembre / 18 h 00 minSamedi 20 décembre : Permanence à HALSTROFF
21 décembre / 9 h 30 min
Homélie du lundi 1er novembre.
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliHomélie du 1er novembre 2021
FETE DE TOUS LES SAINTS
Références bibliques :
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean : “7. 4 à 14 : “Avec le sceau qui imprime la marque de Dieu.”
Psaume 23 : “Le peuple de ceux qui recherchent la face de Dieu.”
Lecture de la première lettre de saint Jean 3. 1 à 3 : “Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui.”
Evangile selon saint Matthieu. 5. 1 à 12 :”Ils verront Dieu.”
***
LES BEATITUDES
Nous connaissons ces béatitudes que Jésus nous affirment être le devenir de nous-mêmes. Nous les avons, sans doute, maintes fois méditées. Une fois encore, nous pouvons les reprendre en mettant en relation les textes des références bibliques de ce jour, et en particulier en relisant, dans ce sens, les textes de l’Apocalypse.
L’ange de l’Apocalypse vient avec le sceau qui imprime “la marque du Dieu vivant.” Et c’est ainsi que paraîtra clairement ce que nous sommes (1 Jean 3. 2), semblables au Fils de Dieu. Ce que Jésus répète comme un refrain, aux disciples qui l’écoutent sur la montagne :”Le Royaume des cieux est à eux…ils verront Dieu… ils seront appelés fils de Dieu… votre récompense sera grande dans les cieux.”
“La marque du Dieu vivant” qui nous rend pleinement “semblables à lui”, c’est de vivre les béatitudes. C’est la pauvreté du coeur, la douceur, la pureté, la faim et la soif de justice, la miséricorde, la paix, la vérité. Nous ne découvrirons “l’amour dont le Père nous a comblés” que si nous lui donnons cette preuve que notre recherche, c’est lui, et non pas les idoles (psaume 23), que si nous partageons l’épreuve qui fut celle du Christ, en fait si nous vivons les béatitudes qui furent la trame de sa vie.
Car ce qu’il nous propose en nous les énumérant, c’est ce qu’il a vécu, jusqu’à la persécution, la mort et la mort de la croix. C’est pourquoi « il a reçu le nom qui est au-dessus de tout nom », selon l’expression de saint Paul, lui le Ressuscité, et nous aussi, nous serons semblables à Lui. (saint Jean)
LE SCEAU DE DIEU
Les symboles du livre de l’Apocalypse doivent être lus et interprétés en fonction de ce message du discours sur la montagne.
La référence du sceau se trouve être la vision du prophète Ezéchiel (chapitres 8 à 11) où le prophète voit les péchés de Jérusalem qui attirent le châtiment sur le peuple de Dieu. Dieu envoie d’abord un messager qui “marquera d’un T au front les hommes qui gémissent et qui pleurent sur toutes ces pratiques abominables” (Ezéchiel 9. 4). Le Christ proclame heureux ceux qui pleurent et à qui la consolation est promise.
Quant au signe dont sont marqués ceux qui seront sauvés de la ruine de Jérusalem, il rappelle le sang de l’agneau immolé la nuit pascale en Egypte, sang dont les maisons des Hébreux furent marquées, évitant ainsi la mort des premiers-nés (Exode 12. 13) au jour de la délivrance du Peuple de Dieu. Pour toute la tradition chrétienne, il évoque la croix dont nous sommes marqués et qui est le signe efficace de notre rédemption.
Dans le Nouveau Testament, le sceau renvoie au baptême dans l’Esprit-Saint :”N’attristez pas le Saint Esprit dont Dieu vous a marqués comme d’un sceau pour le jour de la délivrance.” (Ephésiens 4. 30)
LE TRONE ET L’AGNEAU
La foule immense de ceux qui ont été ainsi marqués, “se tient debout devant le Trône et devant l’Agneau”. Il nous faut remonter au chapitre 4 de cette même Apocalypse. Après les lettres aux sept Eglises d’Asie Mineure, la première vision dévoile un trône céleste (Apocalyspe 4. 2). Nous rejoignons encore la tradition du prophète Ezéchiel (passage déjà cité), de Daniel au chapitre 7 et du prophète Isaïe au chapitre 6. Le trône est l’insigne de la seigneurerie divine sur le monde créé.
Près du Trône, se tient l’Agneau que le chapitre 5 de l’Apocalypse nous a montré à la fois immolé (son sacrifice) et debout (ressuscité) “Voici l’agneau de Dieu” disait Jean le Baptiste. Il est le vainqueur, le lion de la tribu de Juda, dit le prophète. Désormais l’Agneau, immolé au Calvaire, est inséparable de Celui qui siège sur le Trône. C’est le Christ dans sa gloire céleste, siégeant auprès du Père.
LES VETEMENTS
Cette foule est vêtue de vêtements blancs. Dans notre symbolique contemporaine, le blanc évoque la pureté. Dans la symbolique biblique, à laquelle nous devons nous référer ici, le blanc est l’éclat du divin, le rayonnement de la Gloire Divine. Tout naturellement, celui qui siège sur le trône dans le livre de Daniel (chapitre 7) est revêtu de blanc, comme le messager d’Ezéchiel (chapitre 9) ou comme les anges du matin de Pâques (Luc 24. 4 – Jean 20. 12). Quant aux témoins de la Transfiguration, ils verront les vêtements de Jésus devenir “d’une telle blancheur qu’aucun foulon sur terre ne peut blanchir de la sort” (Marc 9. 3 – Luc 9. 29).
Ce rejaillissement du divin n’est pas sur quelques-uns, sur quelques privilégiés, mais il atteint la foule de ceux qui se trouvent devant le Trône. “Nous devenons semblables à Lui” (1 Jean 1. 3). C’est à cette symbolique, proprement théologale – Nous serons semblables à lui – et non pas d’abord morale, qu’il faut rapporter la blancheur du vêtement baptismal, “l’aube” selon le mot latin. C’est l’éclat du divin.
Le sens moral n’est pourtant pas exclu, comme l’atteste le psaume du “Miserere” (psaume 50) :”Lave-moi, je serai blanc plus que la neige.” Mais il découle de cette identification à la Vie divine : « Unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité », selon les termes de la liturgie eucharistique.
LES PALMES
Les palmes bibliques ne sont pas des palmes académiques. Dans la symbolique biblique, elles rappellent que l’entrée dans la Terre Promise s’est faite par la ville des palmes, Jéricho, la ville des palmiers. Le palmier est signe de beauté, de robustesse et d’élan par lui-même. C’est pourquoi les palmiers seront nombreux dans le Temple idéal qu’imagine Ezéchiel dans sa vision des chapitres 40 et 41. Le fruit du palmier était aussi le signe de la richesse et la palmeraie, synonyme de paix.
Or la paix n’est jamais obtenue sans la victoire sur ce qui tendrait à la ruiner. La palme devient ainsi l’insigne de la victoire. Elle est mentionnée quand la Sagesse se vante d’avoir donné à Jacob la palme dans sa lutte finalement victorieuse avec l’Ange de Dieu (Sagesse 10. 12 et Genèse 32. 31). Il ne faut donc pas s’étonner que des branches de palmiers soient brandies au jour de l’entrée à Jérusalem de celui qui est acclamé comme “le roi d’Israël” (Jean 12. 13) ou quand cette foule immense entonne le chant du Christ triomphant de la mort. La palme deviendra l’emblème des martyrs qui, victorieux du mal et de la mort dans leur propre chair, complète ce qui manque à la Passion du Christ pour son corps qui est l’Eglise. (Colossiens 1. 24).
***
La prière après la communion évoque les pèlerins d’Emmaüs dont les yeux n’étaient pas encore ouverts, mais qui, à la table où ils l’avaient invité, reconnurent qu’ils avaient partagé le chemin du Ressuscité :”Dieu qui seul es saint, toi que nous admirons et adorons en célébrant la fête de tous les saints, nous implorons ta grâce. Quand tu nous auras sanctifiés dans la plénitude de ton amour, fais-nous passer de cette table où tu nous as reçus en pèlerins, au banquet préparé dans ta maison.”
“Toi qui est vraiment saint… Toi qui es la source de toute sainteté … Toi qui donnes la vie et sanctifie toutes choses….”
“Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes.” (1 Jean 3. 1)
Homélie du dimanche 31 octobre 2021
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliHomélie du dimanche 31 octobre 2021
31e dimanche du Temps ordinaire
Références bibliques:
Première lecture « Écoute, Israël : Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur » Dt 6, 2-6
Psaume Je t’aime, Seigneur, ma force. Ps 17 (18), 2-3, 4, …
Deuxième lecture « Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas » He 7, 23-28
Évangile « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » Mc 12, 28b-34
***
La première lecture nous rapporte la transmission du don de la Loi par Moïse au Peuple de Dieu. « Ecoute Israël… Ces commandements que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. » Et l’Evangile nous rappelle le dialogue de Jésus avec un scribe qui l’interroge. « Jésus lui fit cette réponse : « Ecoute Israël… »
LEGALISME OU DOGMATISME
Le judaïsme se plaît à se présenter comme résolument non dogmatique. Au credo chrétien qui pourrait se dessécher en une collection de vérités à croire, de formules à dire, de gestes ritualistes à répéter qui vont du signe de croix à l’agenouillement, le judaïsme préfère l’appel à une attitude concrète envers Dieu et envers les autres, selon ce que Dieu demande.
C’est l’attitude indiquée dans la Loi, ces Dix Paroles ou commandements.
Au juif qui le taxerait de dogmatisme, le chrétien opposerait volontiers le grief de légalisme, s’appuyant sur l’attitude du jeune homme riche qui a tout accompli, mais qui ne suit pas le Christ jusqu’en son attitude fondamentale : « Viens, suis-moi. »
Il reprendra même certains rites juifs, certains objets, en leur ôtant d’ailleurs leur signification symbolique comme les « tefillin » ces petites boîtes quadrangulaires en cuir contenant quatre passages bibliques que l’on doit attacher d’une certaine manière.
Les lectures d’aujourd’hui nous permettront peut-être de lever cet apparent dilemme.
« IL EST L’UNIQUE »
Le « Dieu des pères », le « Seigneur » est l’Unique. Voilà la pierre e touche de la foi d’Israël. Dieu n’est pas un principe abstrait : il a parlé à nos pères : Abraham, Isaac, Jacob. Il est un être personnel, s’adressant à des personnes, et non un seigneur de la nature, comme Baal.
Contrairement à tout ce que disait l’environnement religieux d’Israël aux multiples divinités, Dieu est l’Unique et les quatre premiers commandements du Décalogue ont pour but de protéger son originalité transcendante. Il se révèle identique au long de toute l’histoire. Il s’intéresse à notre histoire, puisqu’il est le Dieu de nos pères. Il n’est pas autre selon une période ou une autre. C’est le même, l’Unique.
Le chrétien fait sienne cette proclamation : « Je crois en un seul Dieu. » Malgré l’appel qui nous vient de notre temps, où tant de « dieux » nous attirent au travers des choses et des personnes.
L’AMOUR, LA CRAINTE ET LA FOI
Le lecteur moderne aurait tendance à ne garder du Deutéronome que l’invitation : « Tu aimeras », oubliant que le texte dit d’abord : « Tu craindras ». Certes ce dernier mot est ambigu et évoque ce que le religieux, s’il n’est pas inspiré, peut produire de plus pervers. Notre temps ne manque pas de monstrueuses aliénations religieuses, nazisme, communisme, matérialisme, sectarismes…
Mais le verbe « aimer » n’en est pas moins ambigu. Aujourd’hui comme hier. Dieu s’exprime donc, dans l’Ecriture, par le couple : « crainte – amour ». Ce n’est pas une terreur teintée de sentiment, mais l’offrande au Seul qui mérite absolument l’adoration. Est-ce si différent de la foi, qui affirme simultanément, la distance infinie, qui empêche toute banalisation, et la confiance personnelle qui trouve en l’autre le meilleur de ses raisons de vivre ?
LA PROMESSE
L’histoire biblique commence par une vocation, celle d’Abraham. On oublie trop souvent que l’appel de Dieu est d’abord fondé sur une promesse. « Quitte ton pays et la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple. » (Genèse 12. 1-2)
Jésus ne dit d’ailleurs pas autre chose à ses disciples (Marc 10. 28-30) dans l’Evangile que nous avons lu le dimanche 9 octobre « Personne n’aura quitté maison, frère, sœurs, mère, père, enfants ou champs, à cause de moi et à cause de l’Evangile, sans recevoir au centuple… » Le commandement biblique « Tes père et mère honoreras afin de vivre longuement. »
Le livre du Deutéronome tout entier insiste sur ce lien entre le choix pour Dieu et la promesse de la plénitude. (Dt. 30. 15-20) Cette promesse s’exprime ici par la longue vie, par le bonheur, la fécondité, le pays où ruissellent le lait et le miel.
Le chrétien croit parfois, à tort que moins il attendrait les bienfaits de Dieu, plus sa foi serait pure. Pour s’en dissuader, il lui suffirait de relire le Credo « J’attends la résurrection de morts. » ou bien les textes de la prière eucharistique : « Délivre-moi de tout mal… Rassure-moi devant les épreuves dans cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ Notre Seigneur. »
Il peut aussi se demander pourquoi, chaque année, l’Eglise lui fait préparer la fête de Noël par les semaines de l’Avent, trop souvent escamotées par l’anticipation de ce que cette fête a de plus superficiel. L’Avent est bien le temps où doit se creuser en nous l’espérance. C’est ce qui en fait toute la spécificité par rapport au temps du Carême.
« VOICI LE SECOND »
En citant immédiatement après le « premier » commandement, le second « qui lui est semblable », selon le texte transmis par saint Matthieu, Jésus effectue une interprétation de l’Ecriture. Son interlocuteur ne lui demandait que le premier des commandements, celui qui vise Dieu lui-même. D’ailleurs, dans les deux scènes de l’Evangile de Marc, qui précèdent immédiatement le dialogue d’aujourd’hui, l’impôt et la résurrection des morts, Jésus renvoyait ses interlocuteurs à Dieu, l’Absolu, le Vivant.
Aujourd’hui, avec le scribe et sans qu’on le lui demande, Jésus rapproche un second commandement, qu’il cite, non d’après le Deutéronome mais d’après le Lévitique (19. 18) Déjà, dans la Loi, les dix paroles ne concernaient pas seulement Dieu, mais aussi le prochain. Leur formulation était cependant négative : « Tu ne tueras pas… tu ne convoiteras pas… » Le Lévitique, et Jésus à la suite de toute une tradition interne au judaïsme, retourne le commandement pour le mettre au positif : « Tu aimeras ».
Son interlocuteur commente alors cette parole de Jésus, en se mettant dans la ligne des prophètes : cela vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. Ce qui, dans son esprit, n’aboutit pas à supprimer les sacrifices, mais à y joindre une exigence supplémentaire pour empêcher que le religieux ne soit réduit au cultuel. Jésus lui dit qu’il n’est pas loin du Royaume.
UN PAS A FAIRE
Ce qui implique qu’il lui reste un pas à faire pour y entrer. Quel est ce pas ? Peut-être de reconnaître en Jésus celui qui accomplit et permet d’accomplir le double commandement qui vient d’être rappelé.
Ou peut-être, puisque nous sommes dans l’Evangile de Marc à la veille de la Passion, de reconnaître dans ce qui va se passer l’offrande et le sacrifice par excellence, totalement inspirés par l’amour de Dieu et des frères. De ce fait le seul salutaire puisqu’il accomplit la loi dans sa totalité.
Jésus laisse la décision au scribe. Il est sur le chemin de la vie, puisqu’il se situe dans la vérité de la révélation. C’est la même décision qu’il nous faut accomplir, chaque jour, dans les situations où nous sommes et qui sont des signes d’un appel de Dieu.
***
« Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. » nous fait chanter le psaume 118 à la suite de la lecture du Deutéronome. Et la lettre aux Hébreux : « Jésus, puisqu’il demeure éternellement …est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu, grâce à Lui, car il vit pour toujours, afin d’intercéder en leur faveur.
Prière à la Sainte Trinité.
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliTrinité Sainte, Père, Fils et Saint Esprit
Père très bon, Viens soutenir notre marche,
Dirige nos volontés vers toi,
Rends-nous forts dans la foi.
O Jésus, Lumière de toute lumière, Tu es le soleil qui resplendis sans fin, envoie sur nous tes rayons, répands en nos cœurs l’Esprit Saint.
Trinité Sainte, Père, Fils, Saint Esprit, Tu es le Dieu éternel, l’Unique,
Trinité Sainte dans le Fils et l’Esprit.
Tu es notre Seigneur et notre Dieu.
Que ta Parole soit notre pain,
Que ta Sagesse soit notre joie,
Que ton Amour soit notre vie.
Trinité que j’adore
Ô mon Dieu, Trinité que j’adore,
aidez-moi à m’oublier entièrement
pour m’établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l’éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte
plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel,
votre demeure aimée et le lieu de votre repos;
que je ne vous y laisse jamais seul,
mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante,
toute livrée à votre action créatrice.
Ô mon Christ aimé crucifié par amour,
je voudrais être une épouse pour votre cœur;
je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer…jusqu’à en mourir!
Mais je sens mon impuissance et
je Vous demande de me revêtir de Vous-même,
d’identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme;
de me submerger, de m’envahir, de Vous substituer à moi,
afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur,
comme Réparateur et comme Sauveur.
Ô Verbe éternel, parole de mon Dieu,
je veux passer ma vie à Vous écouter,
je veux me faire tout enseignable afin d’apprendre tout de Vous;
puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et
demeurer sous votre grande lumière.
Ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse
plus sortir de votre rayonnement.
Ô Feu consumant, Esprit d’amour,
survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme
comme une incarnation du Verbe;
que je Lui sois une humanité de surcroît,
en laquelle il renouvelle tout son mystère.
Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature,
ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel
Vous avez mis toutes vos complaisances.
Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, Immensité où je me perds,
je me livre à Vous comme une proie;
ensevelissez-vous en moi,
pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant
d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.
Ainsi soit-il.
Elisabeth de la Trinité (1880 – 1906)
Le cantique des créatures – st François d’Assise
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliLe cantique des créatures – st François d’Assise
Texte attribué à saint François d’Assise :
Très haut tout-puissant, bon Seigneur,
à toi sont les louanges, la gloire et l’honneur et toute bénédiction.
À toi seul, Très-haut, ils conviennent
Et nul homme n’est digne de te mentionner.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement, monsieur frère Soleil,
lequel est le jour et par lui tu nous illumines.
Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très-Haut, il porte la signification.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère Vent
et par l’air et le nuage et le ciel serein et tout temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Eau,
laquelle est très utile et humble et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère feu
par lequel tu illumines dans la nuit,
et il est beau et joyeux et robuste et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mère Terre,
laquelle nous soutient et nous gouverne
et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par ceux qui pardonnent pour ton amour
et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix,
car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle,
à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels.
Heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés,
car la seconde mort ne leur fera pas mal.
Louez et bénissez mon Seigneur,
et rendez-lui grâce et servez-le avec grande humilité.
saint François d’Assise (1182-1226)
Homélie du dimanche 14 février
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliHomélie du dimanche 14 février
Dimanche 14 février 2021
SIXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Références bibliques :
Du livre des lévites. 13 1 à 46 : « Sa demeure sera hors du camp ».
Psaume 101 : « Ne me cache pas ton visage le jour où je suis en détresse. »
Lettre de saint Paul aux Corinthiens. 1 Cor. 10. 31 à 11.1 : « Je tâche de m’adapter à tout le monde. Mon modèle, c’est le Christ. »
Evangile selon saint Marc. 1. 40 à 45 : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
***
JESUS A PITIE DE LUI
A l’époque de Jésus, la lèpre était une source de répulsion et même de terreur. Pour les juifs, le lépreux était un pécheur et le verset 43 le rappelle. Or, ci, cet homme a bravé l’interdit qui l’excluait de la communauté et ne lui permettait aucun contact avec qui que ce soit. Il est entré dans la maison où se trouve Jésus. Il est au milieu des auditeurs.
Ce qui l’a décidé à enfreindre cette loi très stricte, c’est qu’il est malheureux et n’a qu’une espérance : la bonté de celui dont il a entendu déjà tant de merveilles. Il compte sur sa puissance : « Si tu le veux, tu peux me guérir. »
Jésus se trouve devant cet homme, et, dans le même temps, à out ce qui l’exclut de la société. Dans les scènes antérieures, rapportées par saint Marc, il y est fait mention soit de la privation de la liberté physique, comme la maladie qui empêche la belle-mère de Pierre de rendre service, soit de la liberté spirituelle comme la possession d’un esprit mauvais. Dans les deux cas, cette maladie ou cette possession sont nettement distinguées du mal qui habite le cœur de l’homme.
Par contre, pour la lèpre, il en était autrement, puisqu’elle est la conséquence du péché, selon la loi juive. A l’occasion de la guérison du paralytique, saint Marc nous dira clairement que Jésus a tout pouvoir contre le péché. Ce sera la lecture de dimanche prochain. Aujourd’hui il le démontre en affrontant cette double exclusion physique et spirituelle et en réintégrant le lépreux dans le peuple de Dieu.
Il a pitié de cet homme, comme il a pitié de tout homme qui vit hors de la communauté des enfants de Dieu.
C’est là son œuvre de salut. « Il est venu pour que la multitude des hommes soient sauvée. » (1 Cor. 10. 33) L’amour peut tout, chantera saint Paul dans son hymne à la charité. Saint Marc note ce sentiment intime de Jésus que seul un témoin a pu remarquer, parce que celui qui lui a rapporté l’épisode était présent dans la maison, saint Pierre dont Marc est l’évangéliste.
L’AUTORITE DE JESUS
Jésus étend la main et touche le lépreux qui est guéri au moment même de ce geste. Jésus ne craint ni l’impureté ni la contagion. Il sait qu’il est la guérison. Son pouvoir vient d’ailleurs, même s’il n’est pas d’une autre humanité que la nôtre et dont il fait les gestes simples : toucher, et sans autre parole que « Je le veux, sois purifié. » Et non pas de longues incantations comme le font tant et tant de charlatans.
Il sait qu’il ne peut être souillé par cette lèpre comme il n’est pas souillé par le éché. Il est la Vie qui ne peut craindre la corruption. D’une certaine manière, il anticipe sa résurrection par cette guérison qui rend pleine vie à celui qui est venu lui demander de vivre comme tous les autres et au milieu d’eux. Ici saint Marc ne mentionne aucun questionnement de la part de ceux qui sont présents, alors qu’en d’autres circonstances, ils murmurent ou pensent : « Qui est-il ? »
En faisant cette guérison, Jésus ne veut pas se mettre ni hors de la loi ni au-dessus d’elle. Il demande d’un ton sans réplique, et non pas sévère, que le lépreux en accomplisse les exigences en allant se montrer aux prêtres. Il est nécessaire que soit constatée la pureté reconquise et qu’ainsi cette attestation devienne un témoignage sans contestation ultérieure.
Il nous faut reprendre le sens des termes grecs que Marc emploie. « La lèpre s’est éloignée », (Marc 1. 42) comme une réalité extérieure à cet homme. Il ne devient pas autre, il redevient lui-même. Il est purifié. Il en est de même pour nous tous. Quand nous nous retirons du péché, nous redevenons pleinement ce que nous sommes.
Puis Jésus lui demande de partir. S’il a retrouvé son intégrité personnelle, le lépreux ne doit pas rester là à se réjouir de lui-même, à passer des heures de commentaires enthousiastes (Marc 1. 45) Jésus lui demande de s’éloigner, car il doit d’abord et sans attendre, réintégrer la communauté.
POUR LA GLOIRE DE DIEU
De son côté, Jésus s’éloigne pour se retirer dans des lieux « déserts » afin d’éviter aussi les enthousiasmes déplacés de la foule. Ceux qui veulent le rencontrer doivent entreprendre une démarche personnelle qui les engage parce qu’ils sont dégagés d’une ambiance qui les entraîne à ne voir que la guérison, sans aller à l’essentiel, qui est le message de la Bonne Nouvelle.
« Je ne cherche pas mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés », écrit saint Paul aux Corinthiens. L’Apôtre a pris le Christ pour modèle. (1 Cor. 11. 1)
Nous devons agir et réagir ainsi. « Tout faire pour la gloire de Dieu » et non pour être admiré personnellement. Sinon cet intérêt personnel devient un obstacle (1 Cor. 10. 33) L’homme de Dieu ne se met ni sur le devant de la scène, ni dans le meilleur champ des caméras. Il est là pour conduire à Dieu dont il n’est que le serviteur.
Dès ces premiers moments de sa vie publique, le Seigneur prend bien soin d’éviter que chacun ne s’arrête à lui seul ou ne s’égare que dans des considérations trop humaines. Il le dira clairement, après la multiplication des pains, faisant remarquer à la foule qui le cherche : »Vous me cherchez parce que vous avez mangé des pains et que vous en avez été rassasiés. Travaillez pour la nourriture qui demeure en vie éternelle. » (Jean 6. 26)
Dans le désert où bien souvent les hommes s’égarent, s’enlisent et s’affaissent épuisés, il est le chemin qui conduit à son Père, en qui demeure la Vie éternelle.
***
« Accorde-nous, Dieu tout puissant, de conformer à ta volonté nos paroles et nos actes dans une inlassable recherche des biens spirituels. » (prière d’ouverture)
Quittons donc les lieux de nos habitudes, de nos égocentrismes satisfaits, de nos prétentions et de nos velléités, pour vivre « l’inlassable recherche des biens spirituels. »
Homélie du dimanche 29 novembre
/dans Homélie/Prières /par Mario PonticelliHomélie du dimanche 29 novembre
Dimanche 29 novembre 2020
Premier dimanche de l’Avent
Références bibliques :
Lecture du prophète Isaïe. 63. 16 à 64. 7 : « Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice. »
Psaume 79 : « Jamais plus nous n’irons loin de toi. »
Lettre de saint Paul aux Corinthiens. 1 Cor. 1. 3 à 9 : « Il vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur. »
Lecture de l’évangile selon saint Marc : « Il peut arriver à l’improviste. »
***
LA LITURGIE DE L’EGLISE
nous introduit dans le mystère de Dieu.
Nous commençons aujourd’hui une nouvelle année liturgique, selon le cycle même dont l’Eglise marque le temps de vivre la grâce reçue dans le mystère de l’Incarnation, dont la Nativité en est la première expression. Puis dans le mystère pascal de la Rédemption, mort et résurrection du Seigneur Jésus.
De cette manière, nous sommes invités à réactualiser la grâce qui est en nous. Cette « réactualisation » se vit en Eglise, et non pas selon notre cheminement solitaire.
Notre société sécularisée et déchristianisée témoigne d’ailleurs du besoin, qui subsiste en tout homme, d’être-avec, d’être-avec-autrui, notamment lorsqu’il est en recherche, lorsqu’il est en difficulté, lorsqu’il connaît l’échec.
L’Eglise est le milieu divino-humain où trouve son achèvement et sa plénitude l’aspiration du cœur humain à la convivialité collective. « Animal social » par nature, l’homme, en tant que personne créée à la réplique du Dieu tri-unique, est fondamentalement un être social et donc, pour tout baptisé, un être ecclésial.
C’est dans ce sens que nous pouvons rejoindre le mystère de l’Incarnation de ce Dieu unique et trinité dont la « convivialité » s’exprime dans le Père, le Fils et l’Esprit, comme le suggère l’icône d’Andrei Roublev où les trois visiteurs divins sont autour d’une table eucharistique.
Cette communion, qui a sa plénitude au jour du mystère pascal, l’Eglise nous la fait vivre dans la liturgie au sens plénier du terme. « Fais fructifier en nous l’eucharistie qui nous a rassemblés. » (prière après la communion)
ALLER AVEC COURAGE
pour assumer ce que nous sommes.
Nous sommes invités à partir, à « redémarrer » sans cesse, nous qui piétinons et même parfois reculons.
En fait, nous ne sommes pas encore arrivés au terme de cette identification dont parle saint Jean et que l’Eglise rappelait dans la liturgie de la Toussaint : « Dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3. 2) Ce que saint Paul exprime d’une autre manière : « Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. » (Galates 2. 19-20).
Il nous faut donc sans cesse nous libérer des habitudes, des autosatisfactions qui reviennent entraver notre liberté d’enfants de Dieu. Il nous faut être conscients de ce que nous sommes, à la fois « un vieil homme », et, dans le même temps selon l’expression de saint Paul, ce « nouvel homme » qui vit déjà en nous par la grâce de notre baptême, nouvel homme dont la force vitale dépasse infiniment les limites du « vieil homme ».
Pour se libérer de leurs limites humaines, beaucoup de nos contemporains espèrent trouver dans les sagesses de l’Orient le nirvana de salut. Jésus nous invite, lui, à assumer ces limites. Il a assumé nos faiblesses, nos péchés même, lui qui était dans la condition même de Dieu ! « C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout » (Philippiens 2. 5 à 11)
Pour nous, cela demande du courage, une force et une humilité sans complaisance. Car ce n’est pas chose facile de jeter sur nous-mêmes un regard loyal, sans complaisance, un regard sévère et lucide, un regard qui décape et met à nu toutes les sinuosités compliquées et d’aller jusqu’à se convertir. Le cœur qui se convertit est celui qui décide de ne plus faire écran au regard posé sur lui par le Père des lumières sur chacun de nous qu’il convie à cette « déification. »
SUR LES CHEMINS DE LA JUSTICE
pour être en harmonie.
Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, la justice s’entend d’une manière différente de celle qui est exercée sur le plan humain. Certes la justice de ce monde est indispensable, mais elle ne suffit pas dans ce cheminement vers Dieu.
Dans les Ecritures, elle est mise en correspondance avec la foi, la charité et la vie. (Romains 1. 16 – 1 Jean 2. 29). Cette justice n’est pas une simple « justification » que Dieu nous donne au vu de nos mérites. Elle est l’harmonisation de ce que nous vivons avec la vie même de Dieu, par la grâce et les sacrements de cette grâce.
Cette justice, nous pouvons d’ailleurs l’exprimer le sens qu’utilise l’ouvrier quand il a ajusté deux pièces avec précision, ou dans le sens qu’utilise le musicien quand il parle d’une note juste lorsqu’il accorde son violon.
Si nous allons avec courage sur ce chemin de la justice, ce n’est pas pour trouver une récompense ni même une règle de vie, c’est pour rejoindre quelqu’un, et nous ajuster à celui qui est au cœur même de notre attente et de notre vie, le Christ .
La démarche de toute éthique aboutit à la justification de celui qui la professe, à la satisfaction de connaître la loi, de savoir les vertus et de les pratiquer. Pour le Christ, la figure même de la démarche vers le chemin de la justice, c’est le publicain, le fils prodigue, le larron, tous ceux qui, dans la vérité de leur insuffisance, n’attendent rien d’eux-mêmes, mais recherchent et s’abandonnent à la relation d’amour que Jésus établit.
LA RENCONTRE DU SEIGNEUR
Cette démarche est une démarche intérieure et personnelle et non pas grégaire et extérieure à soi-même, ce qui est le risque d’une démarche entraînée par un groupe enthousiaste et communicatif. Elle a pour terme une rencontre personnelle qui est une rencontre de communion. « Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils Jésus-Christ notre Seigneur. » (1 Cor 1. 9)
Ou, selon l’expression du théologien orthodoxe, Vladimir Lossky, « Nous embarquer sur l’Océan sans fond de l’immensité divine à la recherche de l’Amour.
Durant ce temps de l’Avent, nous retrouverons souvent saint Jean Baptiste. Il est celui qui a mis ses disciples sur le chemin de la rencontre avec Jésus : « Voici l’agneau de Dieu. »
Ils y répondent par une démarche personnelle et libre, mais c’est lui, Jésus, qui leur donne à voir ce qu’il est, non par des discours ou des sermons. Il les entraîne avec Lui, près de Lui. « Venez et voyez ». Pour saint Jean, c’est un premier pas sur un chemin dont il dira que le terme est au jour où « nous serons semblables à Lui parce que nous le verrons tel qu’il est. » (1 Jean 3. 2)
Cette rencontre l’avait conduit au Christ par une démarche dynamique « à travers la vie de ce monde ». L’existence définitive en Dieu ne sera pas un état statique, mais la continuation, à un plan nouveau, de la route que nous avons suivie durant notre vie et dont le dynamisme sera vécu dans l’infini de la vitalité divine, de la vie trinitaire, de Dieu qui est Amour, « l’amour dont nous t’aimerons éternellement. »
***
A la lumière de ces quelques réflexions, nous pouvons donner tout leur sens aux prières de ce dimanche.
Celle du début de la messe : « Donne à tes fidèles d’aller avec courage sur les chemins de la justice à le rencontre du Seigneur… »
Celle de la communion : »Fais fructifier en nous l’eucharistie qui nous a rassemblés. C’est par elle que tu formes dès maintenant, à travers la vie de ce monde, l’amour dont nous t’aimerons éternellement. »
Prière pour les Prisonniers
/dans Homélie/Prières /par Mario Ponticelli« Prière pour les Prisonniers » de Sr Julie (o.p.)
Voici une Prière d’intercession pour le monde carcéral « Prions pour toutes les personnes en prison, leurs famille, les juges, … » composée par Soeur Julie (1984-….), Moniale Dominicaine au Monastère de Notre-Dame de Chalais au cœur du massif de la Chartreuse
La Prière pour les prisonniers de Sœur Julie « Prions pour toutes les personnes en prison, leurs famille, les juges, … » :
– Prions pour toutes les personnes en prison : que leurs conditions de détention respectent leur dignité d’homme et de femme, quelles que soient les fautes ou les crimes qu’ils ont commis dans le passé.
– Prions pour les personnes qui doivent juger les crimes et les délits. Qu’elles recherchent la vérité et le bien des personnes, se souvenant qu’elles sont là pour condamner les actes mais non les personnes !
– Prions pour les familles et les proches des prisonniers. Qu’ils trouvent des lieux d’écoute pour les aider à vivre cette épreuve et à entourer au mieux la personne incarcérée.
– Prions pour les personnes qui sortent de prison, qu’elles puissent réellement avoir les moyens de reconstruire leur vie et de prendre un nouveau départ
(Site-Catholique.fr)